L’Algérienne Imane Khelif se trouve au cœur d’une nouvelle polémique après l’abandon de son adversaire en huitièmes, l’Italienne Angela Carini jeudi 1er août chez les moins de 66 kg. De quoi relancer le débat sur les sportives dotées d’un taux de testostérone élevé.
L’image a accompli plusieurs fois le tour du monde des réseaux depuis ce jeudi. Sur le ring, on y voit Angela Carini à genoux, tête baissée.
La boxeuse italienne jette les gants et refuse même de saluer son adversaire, l’Algérienne Imane Khelif, qui vient de lui asséner un coup au nez. Après 46 secondes, le combat est terminé, Carini abandonne.
Cette séquence relance immédiatement la polémique sur la boxeuse algérienne. Ces derniers mois en effet, Imane Khelif était interdite de tout combat par la Fédération internationale (IBF) après des tests de genre non conformes.
Touchée par le syndrome de l’hyperandrogénie, la boxeuse de 25 ans souffre d’un excès d’hormones mâles. Il n’empêche, l’Algérienne a été autorisée depuis par le CIO à participer aux JO après des analyses dont les critères diffèrent de ceux de l’IBF.
A chaud, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer un combat déséquilibré. A commencer par la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni : « Les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admises dans les compétitions féminines ».
Très vite, le CIO a apporté son soutien à la native de Tiaret, parmi d’autres. Son porte-parole Mark Adams a tenu à rappeler que toutes les athlètes admises aux JO sont des femmes. « De nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone égal à celui des hommes, tout en étant des femmes » a-t-il rassuré.
Qualifiée pour les quarts de finale, Imane Khelif, qui est médaillée d’or aux championnats d’Afrique de boxe (2022), médaillée d’or aux Jeux Méditerranéens d’Oran (2022) et aux Jeux Panarabes d’Alger (2023) connaîtra son adversaire ce vendredi dans la journée.
Bernabé Kabré
Oméga Médias – Burkina Faso
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