Le Ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie a donné une conférence de presse ce mercredi 04 octobre 2023, dans la salle de conférence de son département ministériel. Une mise au point de la situation concernant le lancement de la phase 1 en matière d’enrôlement de la carte sanitaire, ainsi que la communication des chiffres sur l’évolution de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle, ont éclairé l’auditoire.
Au cours de cette communication, la présence remarquée des partenaires tels que l’OMS, et les représentants des autres ministères concernés, à l’instar du Ministère de la Justice, pour encadrer l’action répressive, et du Ministère de la Communication pour l’action de sensibilisation, était hautement significative. Nous tenons à rappeler que la Couverture Santé Universelle (CSU) est un système de couverture santé universelle initié par le gouvernement camerounais pour garantir un accès équitable aux soins de santé de qualité aux Camerounais. Le processus d’enrôlement est simple et rapide, et permet d’obtenir une carte d’adhésion à la CSU, offrant un accès aux prestations médicales incluses dans le programme. Pour vous inscrire, vous pouvez visiter le site officiel du ministère de la Santé, csu.minsante.cm/enrollment
La CSU offre une gamme complète de services de santé essentiels tout au long de la vie, qu’il s’agisse de la promotion de la santé, de la prévention, des traitements, de la réadaptation ou des soins palliatifs. Elle donne également accès à des médicaments essentiels et vaccins efficaces et financièrement abordables, tout en protégeant contre le risque financier. En effet, l’indice de couverture des services en vue de la CSU est passé de 45 en 2000 à 68 en 2019. Environ 2 milliards de personnes sont confrontées à des dépenses de santé catastrophiques ou entraînant leur appauvrissement. Les inégalités restent un grand défi à relever pour atteindre la couverture sanitaire universelle, car les données agrégées masquent les inégalités en matière de couverture des services au sein des pays.
En adoptant une approche axée sur les soins de santé primaires, la plupart des interventions essentielles de CSU (90 %) peuvent être réalisées, ce qui pourrait sauver 60 millions de vies et augmenter l’espérance de vie moyenne mondiale de 3,7 ans d’ici 2030. Le Ministre en cette occasion, a profité pour donner des chiffres plutôt encourageants : Un million six cent quatre-vingt-quatre mille sept cent vingt (1 684 720) personnes pré-enrôlées à la Couverture Santé Universelle (CSU), et exactement un million cinquante-deux mille huit cent quarante-neuf (1 052 849) personnes définitivement enrôlées. De l’évolution de ces chiffres, il ressort que 98% de patients souffrant d’insuffisance rénale réalisent leur séance d’hémodialyse contre une contribution annuelle de 15 000 FCFA, soit une épargne de 505 milles FCFA.
La société Santé Universelle Cameroun (SuCam), prestataire privé retenu par l’État en août 2020 pour la mise en œuvre de la CSU, a présenté des équipements dédiés à l’enrôlement le 16 septembre à Yaoundé. Ils déclarent disposer déjà de 1500 stations fixes et mobiles pour enrôler les Camerounais. Cependant, l’adhésion massive des populations se heurte à certaines difficultés, au nombre desquelles : une insuffisance des ressources financières pour la mise en œuvre de certaines activités de suivi et d’évaluation par la CTN ; le timide démarrage de certaines Régions dans le processus d’enrôlement en raison des contraintes d’internet. Toutefois, des actions sont mises en œuvre pour remédier à cette situation.
A la suite de l’allocution du Ministre de la santé publique, son Excellence s’est prêté à une séance de questions ouvertes avec les hommes de média présents, qui a permis d’ouvrir des perspectives positives , qui ont fini de rassurer les assistants. Il en ressort que les populations des zones sujets au risque lié à l’insécurité dans les régions anglophones, et à celles en proie aux assauts de la secte islamique Boko Haram dans l’extrême nord, ne sont pas lésées dans ce processus. Le Ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie a tenu à préciser que c’est : « une action en bloc avec les syndicats des personnels de santé, et différentes associations savantes du secteur, pour protéger la vie, car la vie n’a pas de région, pour le bien-être des populations camerounaises, afin de vivre dans un environnement sain et à moindre coût ».
Auteure: Ange ATALA