C’est le constat que les habitants de la cité aux sept collines, ont été poussés à faire parce que la situation a atteint la côte d’alerte.
Yaoundé la vitrine du Cameroun, ne présente pas fière allure. Le maire de la ville Luc Messi Atangana ne répond pas aux attentes des Yaoundéens. La capitale de l’Afrique en miniature est sale. A une époque, l’insalubrité se limitait essentiellement aux marchés, gares routières, bâtiments publics etc. Aujourd’hui, pas un pas sans ordure à Yaoundé. C’est le slogan qui est en vogue au siège des institutions. Depuis de longs mois, la splendeur qui a germé durant la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022, a foutu le camp.
Prolifération des foyers d’insalubrité
Pour les observateurs, l’objectif a été atteint. Pendant la CAN 2022, le Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) a mis le paquet en matière d’hygiène et salubrité. Il était question pour l’autorité de la ville de donner l’impression aux différentes délégations que Yaoundé est une ville propre. Les habitudes ayant la peau dure, l’assainissement de la cité n’est plus une priorité pour le maire Messi Atangana. « Son regard est porté sur les multiples avantages que lui procure sa fonction. Les ordures ménagères sont devenues envahissantes. Ce n’est pas un souci pour Luc Messi Atangana. Tant qu’il est à la tête de Yaoundé, pas de problème ! » S’exclame un Yaoundéen.
L’hygiène ne préoccupe plus la Mairie de la ville
Les services d’hygiène et salubrité jouent un rôle essentiel lorsqu’il s’agit de limiter la transmission des infections en milieux de soins, étant responsables de l’entretien des surfaces et de l’équipement. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’hygiène est un ensemble de mesures. Ce sont les moyens et pratiques visant à prévenir les infections et l’apparition de maladies infectieuses. L’hygiène est basée essentiellement sur trois actions. Elles reposent sur (1) le nettoyage et la détersion ; (2) la désinfection ; (3) la conservation. A Yaoundé, les populations font des pieds et des mains pour évacuer les détritus.
Risque d’émeute
Les caniveaux, les cours d’eau et les terrains vagues d’’’Ongola’’ sont les principaux sites choisis par les citoyens pour déverser les déchets. Dans cette dynamique, les milieux de culture ne font que fleurir. L’élevage des asticots a fait son lit à Yaoundé. L’assainissement de l’environnement n’est plus inscrit au registre des priorités. Les équipes d’hygiène et de salubrité n’ont plus le courage de se pointer. Leurs descentes sur le terrain se font de plus en plus rares. L’adversité des populations vis-à-vis de cette catégorie d’agents ne fait que s’amplifier. Pour l’instant, les habitants de la capitale camerounaise gardent le silence. Les grèves à répétition de la société HYSACAM ne semblent pas émouvoir le super maire de Yaoundé. Pourtant à certains moments, nous ne sommes pas éloignés des émeutes.
Auteur : Blondel Silenou