Agroécologie : JVE Cameroun, collabore avec AFSA, pour redynamiser les acteurs du développement de nouvelles pratiques dans la sous-région.

AFSA (Alliance for Food Sovereignity in Africa) a réuni 230 Participants en provenance de six pays du bassin du Congo; avec la contribution des participants des autres pays; à Pullman Hôtel de Kinshasa du 29 au 31 Août 2023, dans le cadre du sommet régional sur le changement climatique, la conservation de la biodiversité et les systèmes alimentaires dans le bassin du Congo.

AFSA (Alliance for Food Sovereignity in Africa) est l’acronyme de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique. C’est une alliance de différents acteurs de la société civile qui luttent pour la souveraineté alimentaire et l’agroécologie en Afrique. Les participants ayant répondu présents à ce sommet  représentaient des gouvernements, des organisations de la société civile, des populations autochtones et locales, des organisations féminines, des jeunes, des médias, des institutions religieuses, des institutions culturelles, des institutions de recherche, des éleveurs, des pêcheurs, des petits exploitants agricoles, des entrepreneurs. L’ONG JVE ( Jeunes Volontaires pour l’Environnement) Cameroun a participé à cette rencontre sous le thème “Réconcilier la production alimentaire avec la conservation de la biodiversité et l’urgence climatique dans le Bassin du Congo”. L’agroécologie désigne un ensemble de pratiques et de systèmes de production qui allient la science de l’agriculture et l’environnement. Son but étant de créer une agriculture responsable. Elle s’inscrit dans le processus de protection intense de l’environnement. L’agroécologie est axée sur le fait d’utiliser les ressources naturelles, tout en les préservant. C’est-à-dire, consommer, mais de manière à en assurer la régénération. Ce système permet de stopper la surconsommation qui entraîne le gaspillage. Il met un frein à l’agriculture industrielle, avec tous ses pesticides et ses OGM.

Le Bassin du Congo est le deuxième plus grand bassin fluvial au monde après l’Amazonie, et abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide de la planète. Il couvre une superficie d’ environ 3,7 million de Km (plus que les surfaces de l’Inde et de la France réunies) Il s’étend sur six pays d’Afrique Centrale : le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la RDC, le Gabon et la Guinée équatoriale. IL représente un réservoir exceptionnel de biodiversité, avec plus de 10 000 espèces de plantes, 1 000 espèces d’oiseaux et 400 espèces de mammifères. Il joue également un rôle crucial dans la régulation du climat mondial, en stockant  plus 70 milliards de tonnes de carbone dans sa végétation et sa biomasse.

Cependant, le Bassin du Congo fait face à de multiples menaces liées aux activités humaines, telles que la déforestation, l’exploitation minière, l’agriculture intensive, la chasse et le braconnage. Ces menaces ont des impacts négatifs sur la biodiversité, les services écosystémiques et les moyens de subsistance des populations locales. Elles augmentent également la vulnérabilité du Bassin du Congo aux effets du changement climatique, tels que les sécheresses, les inondations, les incendies , tout en exposant ses habitants aux maladies. Face à ces défis pressants, la réunion régionale sur le changement climatique, la conservation de la biodiversité et les systèmes alimentaires dans le Bassin du Congo en 2023 a réuni des participants des pays du bassin du Congo et d’ailleurs. L’objectif principal de cet événement était de fournir aux décideurs politiques et aux bailleurs de fonds des recommandations précieuses pour assurer des systèmes alimentaires durables et sûrs dans le Bassin du Congo. En favorisant la résilience aux futurs changements climatiques et en encourageant le leadership communautaire, les participants ont été invités à forger une voie qui équilibre harmonieusement la production alimentaire et la conservation de la biodiversité face à l’urgence climatique.

Au cours de ce sommet, les participants ont assisté à des présentations de haut niveau, des débats d’experts et des discussions de groupe sur divers sujets liés aux systèmes alimentaires, à la conservation de la biodiversité et au changement climatique. Parmi les sujets abordés figuraient :

  • L’état actuel et futur des systèmes alimentaires dans le Bassin du Congo: opportunités et défis
  • Les bonnes pratiques pour promouvoir une agriculture durable et respectueuse de l’environnement dans le Bassin du Congo
  • Les stratégies pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables dans le Bassin du Congo
  • Les synergies et les compromis entre la production alimentaire et la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo
  • Les politiques publiques et les cadres institutionnels pour soutenir les systèmes alimentaires durables et sûrs dans le Bassin du Congo
  • Les mécanismes de financement innovants pour mobiliser des ressources pour les systèmes alimentaires durables et sûrs dans le Bassin du Congo

L’ONG JVE Cameroun a activement participé à ces sessions, en partageant son expérience et ses perspectives sur les enjeux liés aux systèmes alimentaires, à la conservation de la biodiversité et au changement climatique dans le Bassin du Congo. JVE Cameroun a également contribué à l’élaboration des recommandations issues de la réunion, qui seront présentées aux décideurs politiques et aux bailleurs de fonds lors de la COP28 sur le changement climatique, qui se tiendra à Dubaï, aux Emirat Arabes Unis, en Décembre prochain. Des travaux de ce sommet, il ressort une déclaration dont les termes sont disponibles sur : afsafrica.org. L’ONG JVE Cameroun espère que cette réunion régionale aura un impact positif à long terme, sur le développement durable et la justice environnementale dans le Bassin du Congo. Cette OSC camerounaise administrée par des jeunes,  réaffirme ainsi son engagement à travailler avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux pour promouvoir des systèmes alimentaires durables et sûrs, pour  conserver la biodiversité et lutter efficacement contre le changement climatique dans le Bassin du Congo.

Blondel SILENOU