Veille de processus électoral : la Fondation Conseil Jeune interpelle !

L’organisation Conseil pour le Suivi des Recommandations du Nouveau Sommet Afrique-France  a tenu une conférence de presse le 17 Janvier à l’Institut français, pour rendre compte des conclusions du projet intitulé  «  ACTIONS CITOYENNES », porté sur l’engagement des jeunes à la vie politique.

Les enjeux liés au développement durable touchent toutes les couches sociales, en plus de transcender le paysage socio-politique. L’on ne saurait donc exclure de faire intervenir la démocratie dans la volonté de réaliser les objectifs pour le développement durable. Les sujets cruciaux tels que la transition écologique peuvent mieux être porté à l’attention des communautés. Le discours pour le passage à un processus de développement durable  est toujours moins audible, car non participatif. Les communautés voient leurs ressources être exploitées sans être réellement consultées, d’où leur implication limités lors des processus électoraux.

Le premier objectif du projet était de servir de cadre pilote au fonds pour la démocratie en organisant une série de débats sur la démocratie au Cameroun et en Afrique. Il s’est réalisée au travers de quatre ateliers déportés dans quatre régions du pays notamment le Centre, le Nord, le Nord-Ouest (Ouest) et le Sud. La seconde phase du projet s’intéressait davantage à la construction d’un réseau numérique de formation et de diffusion des activités du Conseil-NSAF. L’objectif 3 du projet  visait à accroitre qualitativement la participation électorale des jeunes. Les étudiants et les élèves étaient majoritairement ciblés et leur engagement à participer au vote a considérablement été boosté. Cette phase du projet a connu un appui fort de l’organe institutionnel ELECAM, qui a partagé avec la jeunesse, les détails du processus électoral au Cameroun.

La population réclame la transition politique à la tête du gouvernement, tout en maintenant un pourcentage d’abstention. Le record a été atteint lors des dernières élections couplées municipales et législatives de 2020, portant l’abstention à 83%. Pourtant, le discours sur la transition écologique a besoin de gagner en crédibilité et en sincérité, afin de redonner confiance dans la capacité de la société civile  à infléchir la trajectoire de la courbe climatique qui n’a fait qu’augmenter. Le préalable consiste à poser clairement le sujet, sans chercher à relativiser les difficultés, pour tenter de trouver un consensus minimal sur la façon de partager les efforts entre le gouvernement, les entreprises et la communauté élective.

La Fondation Conseil Jeune par cette initiative  démarrée Octobre 2022 et terminée en Juin 2023 tente d’inciter les jeunes à accepter une forme de gouvernance participative.  Face à la presse, Mme Rosy ESSO en sa qualité de Chef de projet, assisté de Nestor BAKARI (en vio-conférence) , ont exprimé le souhait que « le pouvoir politique doit saisir cette occasion comme moyen de lutter contre la polarisation de la société et le désintérêt de la jeunesse pour la politique ». Le projet s’est donné les moyens pour ratisser large dans les confins du pays pour inviter les jeunes à s’inscrire dans les listes électorales, pour que chaque voix compte.

La réflexion murie tout au long du projet a mis en lumière plusieurs éléments à prendre en compte par tous les acteurs du changement : 1-Des actions concrètes doivent inonder la société pour booster l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique et les processus de prise de décisions. 2- L’éducation et la formation des jeunes à la participation citoyenne sont incontournables pour atteindre un véritable changement de paradigme dans nos sociétés. 3- Les collaborations et la mise en réseau doivent être davantage encadrées tant au plan national qu’international en vue d’une réelle réécriture des relations. 4- Une approche pratique (plaidoyers) doit être envisagée pour améliorer le regard de la jeunesse face aux élections. Il est souhaitable que ces recommandations soient prises en compte dans le processus électoral pour la préparation aux élections présidentielles de 2025, au Cameroun.

Ange ATALA