WASHINGTON, 30 avril 2025 – La Banque mondiale a approuvé pour le Bénin deux financements de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant cumulé de 180,7 millions de dollars destinés à améliorer la sécurité foncière et renforcer la gestion intégrée des forêts classées.
Le premier financement de 100 millions de dollars appuie le programme de gestion des régimes fonciers. Cette opération, appelée Terra Benin, axée sur la performance (PforR en anglais) vient soutenir le programme national foncier du Bénin en donnant la priorité à l’efficacité des services d’administration foncière, la simplification et l’accélération de l’enregistrement foncier. Le programme Terra Benin va permettre d’enregistrer les droits fonciers dans 14 municipalités, couvrant 124 arrondissements ruraux et urbains dans 11 départements. Il permettra de cartographier environ 1,5 million de parcelles, dont 1 million seront enregistrées grâce à l’utilisation de technologies et de procédures plus efficaces. Terra Benin beneficie aussi d’un soutien complémentaire du Trust Fund financé par le Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (Bénin – Soutien à la gestion résiliente du foncier), pour améliorer e-Foncier Bénin en intégrant les données sur les risques de catastrophe.
« Ce programme aura un impact à grande échelle en utilisant la technologie pour accélérer la délivrance électronique de certificats fonciers aussi bien en milieu rural qu’urbain. Un accès sécurisé de chaque citoyen à un document foncier officiel est la base pour tout développement économique notamment dans le secteur agricole qui emploie le plus de personnes », souligne Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice de division de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo. « Ce programme transformateur a également le potentiel d’être répliqué dans d’autres pays ».Le second financement de 80,7 millions de dollars appuie la deuxième phase du projet forêts classées du Bénin. Il vise à renforcer la gestion intégrée et durable des forêts à travers notamment le développement de l’agroforesterie, l’intensification agricole durable , les travaux de reboisement et d’entretien. En plus des 26 000 ha plantés de bois énergie et bois d’œuvre lors de la première phase, la phase 2 du projet va reboiser 20 000 ha supplémentaires des plantations bois énergie et bois d’œuvre dans des forêts classées dégradées. Le projet permettra également de tirer parti des possibilités de financement et de soutenir la priorité du gouvernement d’accéder à des crédits de carbone.
« La gestion durable des forêts soutient le développement économique et réduit la pauvreté. Elle préserve l’environnement tout en générant des revenus aux communautés grâce aux activités de reboisement et à l’entretien des plants. La production de bois d’œuvre et de bois énergie offre des opportunités d’investissement et renforce l’économie », indique Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin. « Ce projet renforcera aussi les synergies entre la gestion agricole améliorée et les forêts afin de réduire la déforestation et d’améliorer la séquestration du carbone, tout en bénéficiant aux communautés locales grâce aux revenus générés par la vente des réductions d’émissions ».La première phase du projet forêts classées du Bénin a permis d’améliorer la gestion intégrée de 11 forêts classées, soit 63 % de la superficie totale des 46 forêts classées, d’accroître l’accès des principales villes de consommation au bois énergie produit de manière durable et renforcer certaines chaînes de valeur de produits forestiers non ligneux pour les communautés tributaires de la forêt. Grâce aux investissements du projet, 26 000 ha de plantations bois énergie et bois d’œuvre ont été établies et 3 millions tonnes CO2-eq ont été séquestrés. 50 660 personnes dont 32% de femmes ont bénéficié d’un meilleur accès aux sources de revenus grâce aux chaînes de valeur des produits forestiers non-ligneux, aux activités de reboisement et d’agroforesterie. Les travaux de reboisement ont conduit au transfert d’environ 36 millions de dollars aux communautés impliquées dans les travaux de reboisement par le mécanisme de financement innovant.
BANQUE MONDIALE/ COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2025/067/AFR