6ème édition des Journées du Jeune Cinéaste : la femme à l’honneur dans le cinéma sahélien

L’Alliance française de Garoua a accueilli la 6ème édition des Journées du Jeune Cinéaste du 5 au 8 février 2025, sur le thème « La place de la femme dans le cinéma sahélien ». Cet événement, placé sous le haut patronage du Ministère des Arts et de la Culture, a bénéficié du soutien de l’Alliance française de Garoua et du Lamidat de Demsa. Il a rassemblé une foule nombreuse, composée d’amoureux du 7ème art, du représentant du Gouverneur de la Région du Nord, du Maire de la Commune de Garoua 2, de la Directrice de l’Alliance française de Garoua, ainsi que des universitaires.

Mme Hyacinthe Porcher, Directrice de l’Alliance française de Garoua

La Directrice de l’Alliance française de Garoua et Consule de France dans le septentrion, a ouvert les festivités en souhaitant la bienvenue aux participants. Elle a souligné l’importance de cette édition pour promouvoir la place des femmes dans le cinéma sahélien. Le représentant du maire de Garoua 2 a également pris la parole pour féliciter les organisateurs et les participants, tout en mettant en avant le rôle du cinéma comme outil de divertissement, de réflexion et de miroir de la société.

Cet événement a permis de mettre en lumière le septentrion camerounais, contribuant ainsi à sa reconnaissance dans le paysage cinématographique national.

Projections et débats

Une scène du film « Le Mystère de Waza » de Clay Edou.

La journaliste et blogueuse Maïmounatou Bourzaka a présenté son projet Ciné camer, qui vise à promouvoir la place des femmes dans le cinéma camerounais. La projection du film d’ouverture, « Le Mystère de Waza », réalisé par Clay Edou, a marqué le début des festivités. Ce deuxième long métrage du réalisateur, tourné sur six ans, reflète son attachement à Garoua, où il a vécu de 1987 à 1990. Une prestation de « Petit Gougou » sur le thème du « Bon, le Brute et le Truand » a également enchanté le public.

Cette édition a été l’occasion de projeter des films réalisés par des femmes, d’organiser des ateliers sur les défis rencontrés par les femmes dans l’industrie cinématographique, et de débattre des enjeux de la production de films dans le septentrion camerounais.

Masterclass et ateliers

Martin Poulibe

Le parrain de l’édition, Martin Poulibe, a animé une masterclass au cours de laquelle il a félicité les femmes pour leur travail dans le domaine du cinéma. Des ateliers ont été organisés pour discuter des défis auxquels les femmes sont confrontées dans l’industrie cinématographique, notamment le sexisme, les stéréotypes, le manque d’accès aux ressources, la concurrence avec les hommes, et le manque de formation et de mentorat.

Maïmounatou Bourzaka, promotrice de l’événement.

Les ateliers, organisés par l’association des anthropologues, ont également abordé les enjeux de la production de films dans le Nord-Cameroun. Les discussions ont porté sur la promotion de la culture locale, la création d’emplois pour les jeunes et les professionnels locaux, ainsi que sur le développement économique généré par les revenus des productions cinématographiques. Les participants ont également exploré comment le cinéma peut servir d’outil pour promouvoir le changement social et sensibiliser le public aux enjeux socio-économiques de la région.

Pour clôturer l’événement, une activité de découverte a été organisée avec une visite aux gorges de Kola. La cérémonie de clôture s’est tenue au Lamido de Demsa à Gaschiga, en présence de la Directrice de l’Alliance française, de la présidente de CineCamer, et du parrain de l’édition. Les participants ont assisté à une cérémonie riche en culture, avec des prestations traditionnelles telles que la fantasia de la cour royale et des danses folkloriques exécutées par des groupes locaux.

Photo de famille

L’événement s’est conclu par une photo de famille après la fantasia, marquant ainsi une célébration vibrante du cinéma sahélien et de la place des femmes dans cet univers créatif, tout en renforçant les liens entre culture, art et communauté locale.

Les Journées du Jeune Cinéaste ont non seulement célébré la contribution des femmes au cinéma sahélien, mais elles ont également renforcé les liens entre les artistes locaux et les institutions culturelles. Cet événement a réussi à créer un espace d’échange et d’inspiration pour toutes celles qui aspirent à faire entendre leur voix à travers le septième art.

Ange NDONGO