Et ça commence aujourd’hui, avec l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE-CMR)
Bordé par l’océan atlantique, le littoral Camerounais est fort riche d’une côte approvisionnée en ressources halieutiques multiformes. Qu’il s’agisse des activités de pêche artisanale, ou de la commercialisation des fruits de mer, en passant par l’activité portuaire ; ce sont autant de sources de revenus qui génèrent des bénéfices aux habitants du littoral. Mais tout cela n’est pas sans risque pour l’environnement, les déchets plastiques jonchent les bordures de mer, s’infiltrent dans les canaux de passage des eaux qui se jettent à la mer. Les poissons qui ingèrent cette substance chimique nocive, les confondant aux algues qui forment leur régime alimentaire, s’en trouvent étouffés et deviennent impropres à la consommation pour ceux qui s’y risquent. Ne bénéficiant plus d’un biotope sain, plusieurs mammifères aquatiques finissent par s’éloigner des côtes, ce qui crée une pénurie alimentaire, en plus de dévaloriser les efforts du gouvernement Camerounais à poursuivre les objectifs pour le développement durable.
L’année 2023 qui marque le cinquantenaire de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, s’est donnée un thème plein de sens : « combattre la pollution plastique ». Pour adresser au mieux cette problématique, une série de rencontres au sommet se sont tenues, dans le but d’aboutir à un traité international sur la gestion du plastique. La plus stratégique s’est récemment tenue à Paris du 29 mai au 2 juin, dans les locaux de l’UNESCO. Le mandat des négociations portait sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques et prévoyait d’élaborer des mécanismes de contrôle ainsi que de financements pour les pays ne disposant pas ou peu d’infrastructures de gestion des déchets.
Le Cameroun, un pionnier dans la lutte!
Il est à noter que le Cameroun a entrepris de lutter contre la pollution plastique 10 ans plus tôt, par l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables. Il nous a été donné de remarquer que : « Un décret d’application de la présente loi fixe les conditions dans lesquelles doivent être effectuées les opérations de collecte, de tri, de stockage, de transport, de récupération, de recyclage ou de toute autre forme de traitement, ainsi que l’élimination finale des déchets pour éviter la surproduction de ceux-ci, le gaspillage de déchets récupérables et la pollution de l’environnement en général » (article 43 al. 3). En effet, la question du plastique qui revient à l’international, a fait l’objet du thème de la journée mondiale des droits du consommateur au Cameroun en 2021 : « Lutter contre la pollution plastique ». Une norme internationale ne peut avoir d’effets pour un pays que si elle est ratifiée par ce dernier. Le corollaire de cette ratification est l’adoption d’un ensemble d’instruments juridiques et la mise sur pied des institutions chargées d’assurer son applicabilité sur le plan interne. Au fil des années, le Cameroun a étoffé son arsenal juridique pour s’assurer d’une meilleure protection du milieu marin et des zones côtières en s’inspirant des normes internationales.
C’est donc en s’alignant à la volonté des pouvoirs publics du gouvernement Camerounais que l’ONG JVE-CMR marque un point d’honneur à sensibiliser sur le nettoyage des zones côtières, porte d’entrée de plusieurs sources de revenus pour le développement durable. « Ocean Free Plastic Challenge » vous convie à participer au combat contre la pollution plastique, nous vous y attendons. Dans les prochaines éditions, nous reviendrons sur les différentes articulations qui marqueront cet évènement.
Auteur: Ange ATALA